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Assister à un spectacle d'Isabelle Georges c'est comme être dans l’œil du cyclone et ne vouloir en sortir pour rien au monde !
BroadwayWorld
Isabelle Georges
Isabelle Georges « Oh Là Là ! » Feinstein's 54 Below New York © photo M. Hull

22 avril 2020

Critique Isabelle Georges Oh Là Là ! New York dans Broadway World

Une magnifique critique est apparue dans BroadwayWorld suite au concert au Feinstein's 54 Below à New York !

BWW Review: Isabelle Georges Came, She Saw, She Conquered 54 Below with OH LA LA
By Stephen Mosher Nov. 16, 2019

L’expression Ooh La La est utilisée lorsque vous trouvez quelqu’un ou quelque chose de surprenant, d’inhabituel ou de sexuellement attirant. En France, l’expression Oh La La est différente, avec une définition plus simple : WOW. Les deux expressions sont utilisées, mais ce sont des expressions différentes.

Isabelle Georges est la définition de Oh La La et Ooh La La. Il est donc tout à fait approprié que son premier spectacle au Feinstein’s/54 Below hier soir ait été intitulé Oh La La. Mme Georges est surprenante, elle est inhabituelle, elle est sexuelle, elle est attirante et surtout elle est WOW. Le public du 54 Below, qui affichait complet, était un merveilleux mélange de personnes qui connaissaient bien son travail ou qui la voyaient pour la première fois. Ceux qui connaissaient déjà Mme Georges étaient détendus à leur place et ont assisté au déroulement d’un événement auquel ils étaient préparés. Les invités qui voyaient Mme Georges pour la première fois n’étaient pas détendus à leur place : ils étaient alertes et vivants car, à chaque instant, ils étaient de plus en plus excités et captivés par l’un des talents les plus uniques que l’on puisse trouver sur la scène d’une boîte de nuit.

Comme un panel arrivant pour discuter des bénéfices annuels lors d’une assemblée des actionnaires, Isabelle Georges et son équipe de quatre musiciens se sont promenés dans la salle à manger et sont montés sur la scène, alors qu’un public légèrement surpris regardait dans son assiette, sa boisson ou sa conversation et pensait « oh, je suppose que ça commence ». « Un sourire complice sur son joli visage, Mme Georges a reconnu la foule avec un balayage bienveillant de son regard amical, et à la seconde où le groupe était en place, elle s’est lancée dans une soirée de divertissement qui a saisi le public et l’a joyeusement pris en otage pendant 70 minutes. Audacieuse et fougueuse, la Française a plus d’énergie qu’un être humain ne devrait pouvoir en avoir, ce qui n’est guère surprenant puisqu’elle semble également avoir plus de talent qu’un être humain ne devrait pouvoir en avoir. Avec une setlist composée de 17 chansons chantées en français, en anglais et en yiddish, Mme George a apporté tellement de français dans la salle qu’on se demande si, en partant, on ne pourrait pas découvrir qu’ils ont été magiquement transportés à Paris pour voir à quoi ressemble un vrai cabaret français. En effet, lors du départ du club après le spectacle de George, on a entendu un invité dire : « J’ai toujours pensé que ce serait comme un cabaret, mais jusqu’à ce soir, je ne l’avais jamais vu. « Souvent, lorsque l’on rencontre des gens d’un endroit précis, il est facile d’oublier leurs origines. Il peut y avoir des gens avec qui on parle en oubliant qu’ils sont texans, californiens, new-yorkais… il y a même des moments où l’on peut oublier qu’ils communiquent avec un Britannique, un Italien, un Suédois, même en écoutant leur accent natif rouler magnifiquement sur leur langue.

Il n’y a pas moyen de contourner la francophonie d’Isabelle Georges. L’accent seul est la preuve que Mme Georges vient de France – mais chaque fibre de son être crie Parisienne ! Parisienne ! Isabelle Georges incarne, au nième degré, l’art du cabaret, la sensibilité d’une artiste et l’esprit de la France. Avec les chansons de Jaques Brel, Charles Aznavour et Charles Trenet, Isabelle Georges emmène son public dans un autre monde, dont certains sont liés à sa propre vie, d’autres sont détachés, mais d’autres encore sont palpables et personnels. Il est évident que tout son public ne comprend pas le français (et certainement pas le yiddish), mais il n’y a pas besoin de traducteur pour comprendre ce qu’elle chante, pour suivre son histoire. La barrière de la langue est efficacement et éloquemment brisée par les pouvoirs d’actrice de Georges, laissant les spectateurs essoufflés et électrisés par la force de son raz-de-marée d’énergie, même dans les moments les plus calmes de son puissant récit.

Mme Georges doit travailler à partir d’un scénario – personne ne pourrait être aussi spontanément parfait dans la livraison de sa rhétorique, et pourtant sa présence et sa performance ne souffrent jamais d’une répétition ou d’un manque d’inspiration. À aucun moment, il n’y a un sentiment de confinement de la boule de feu française. Il y a de la prose spécialement conçue pour peindre des tableaux dramatiques et de l’humour particulièrement choisi pour provoquer des rires de ventre, mais chaque mot prononcé semble naître dans l’instant, comme si les pensées venaient à Georges alors qu’elle se tient devant nous, ravie d’avoir arraché des airs les phrases parfaites pour exprimer les pensées qui défilent dans son esprit.

Isabelle Georges apporte à la scène et à son spectacle un respect absolu pour le matériel qu’elle présente et ce respect a informé les membres de la distribution de sa pièce, puisque elle n’a choisi que les meilleures pour l’aider à apporter tout le contenu émotionnel de chaque note de musique entendue hier soir. Avec Thomas Hubbard à la contrebasse, Ray Marchica à la batterie et Aaron Heick aux anches, Georges a encore plus d’occasions de célébrer la musique, les histoires et la vie avec entrain, car elle s’attache à chacun d’eux, son admiration pour leur maîtrise se manifestant à chaque instant. Sa relation avec le directeur musical et pianiste Frederik Steenbrink, cependant, est un continuelle et combustible mariage de grandeur musicale. Le duo a clairement une connexion et une alchimie qui rendrait jaloux quiconque souhaite et espère avoir un partenaire dans le crime et la création, et c’est comme cela qu’il faut faire, car Georges mérite d’avoir un maestro qui soit aussi magnifique qu’elle.

Il conviendrait de tenter de la mettre sur un pied d’égalité avec d’autres grands artistes du passé. Peut-être Piaf, peut-être Garland, peut-être Baker, peut-être Minnelli, peut-être Midler, peut-être Charo, – mais cela ne marche pas. Aucune comparaison avec un autre artiste ne pourrait jamais, pleinement, saisir l’expérience de voir Isabelle Georges travailler ; mais, alors, c’est vrai pour chacune des femmes dont les noms viennent d’être cités. Elles sont originales, elles sont des individus, elles sont uniques. C’est pour cela qu’elles se distinguent. Et Isabelle Georges se démarque. Elle est cette rare combinaison de théâtralité et de pragmatisme qui fait que l’on se souvient d’elle. Qui d’autre pourrait se tenir sur une scène avec un bustier perlé et pieds nus, chantant des chansons tout en dansant autour d’une scène sur une musique créée par des musiciens qu’elle loue ouvertement à son public pour être sexy en même temps qu’ils sont talentueux ? Une diva.

Et cette diva est CLAIREMENT amoureuse de ce qu’elle fait. Elle est la personne la moins timide qui ait jamais mis les pieds sur une scène. Mme Georges est tellement à l’aise qu’elle pourrait, en théorie, faire ce spectacle alors qu’elle est ivre, dans son salon… mais ivre de champagne, bien sûr. Avec un abandon débridé, Isabelle Georges change de costume devant son public, fait des blagues sur son 54 Below, fait des claquettes féroces dans un espace de quatre par quatre, ébouriffe les cheveux de ses camarades, flirte avec son public, dispense la sagesse yiddish, française et humaine, arrache des visages, fait des gaffes, fabrique des marionnettes à main et des voix idiotes, exprime l’amour et chante jusqu’à la lune au sommet d’un piano à queue. Regarder Isabelle Georges se produire pendant une heure est la représentation la plus délicieuse et la plus désirable d’une bipolarité frénétique et résolue, musicale et théâtrale. Être dans une pièce pendant qu’Isabelle Georges se produit, c’est être dans l’œil de l’ouragan, et vous ne voudrez plus en sortir.

La participation d’Isabelle Georges à la représentation de Feinstein/54 Below n’a duré qu’une nuit. Nous espérons que Mme Georges reviendra pour d’autres dates dans cette boîte de nuit ou dans n’importe quelle autre de New York.

BWW Review: Isabelle Georges Came, She Saw, She Conquered 54 Below with OH LA LA
By Stephen Mosher Nov. 16, 2019

The expression Ooh La La is used when you find someone or something surprising, unusual or sexually attractive. In France, the expression Oh La La is a different one, with a simpler definition: WOW. The two expressions are both used but they are, definitely, different expressions.

Isabelle Georges is the definition of both Oh La La and Ooh La La. It is, therefore, entirely appropriate that her debut show at Feinstein’s/54 Below last night was titled Oh La La. Ms. Georges is surprising, she is unusual, she is sexual, she is attractive, and most of all she is WOW. The sold-out crowd at 54 Below was a wonderful mixture of people who were either very familiar with her work or those who were seeing her for the first time. Those who already knew of Ms. Georges were relaxed in their seats as they watched unfold before them a happening for which they were prepared. The guests who were seeing Ms. Georges for the first time were not relaxed in their seats: they were alert and alive as, with each passing moment, they grew more excited and more enthralled as they were exposed to one of the most unique talents one will ever find on a nightclub stage.

Like a panel arriving to discuss the annual profits at a shareholders’ meeting, Isabelle Georges and her team of four musicians wandered through the dining room and up onto the stage, as a slightly startled audience of people looked up from their dinner plates, their drinks or their conversations and thought « oh, I guess it’s starting. » A knowing smile on her lovely face, Ms. Georges acknowledged the crowd with a benevolent scan of her friendly gaze, and the second the band was in place, she launched into an evening of entertainment that grabbed the audience and held them happily hostage for 70 minutes. Bold and fiery, the Frenchwoman has more energy than any one human should be allowed to have, hardly surprising since she would also appear to have more talent than any one human should be allowed to have. With a setlist made up of 17 songs sung in French, English, and Yiddish, Ms. George brought so much French to the room that one wondered if, upon leaving, one might find that they had been magically transported to Paris for a look at what real French cabaret looks like. Indeed, during the departure from the club after George’s show, one guest was overheard to say « I always thought this was cabaret would be like, but until tonight I never saw it. » Often when meeting people from a specific place, it can be easy to forget their origins. There can be people with whom one speaks while forgetting that they are a Texan, a Californian, a New Yorker… there are even times one might forget they are communing with a Brit, an Italian, a Swede, even while listening to their native accent roll beautifully off their tongue.

There is NO getting around Isabelle Georges’ Frenchness. The accent alone is proof positive that Ms. Georges vient de France – but every fiber of her being cries out Parisienne! Parisienne! Isabelle Georges embodies, to the nth degree, the art of cabaret, the sensibility of an artist, and the spirit of France. Using the songs of Jaques Brel, Charles Aznavour and Charles Trenet, Ms. Georges takes her audience on a journey into another world, some of it relating to her own life, some of it detached but palpably personal. Obviously, not all of her audience understands French (and certainly not Yiddish), yet there is no translator required for one to understand what she is singing, for a person to follow along in her story. The language barrier is efficiently and eloquently broken down by Georges’ powers as an actress, leaving audience members breathless and electrified from the sheer force of her tidal wave of energy, even in the quietest moments of her powerful storytelling.

Ms. Georges’ must work from a script – nobody could be this spontaneously perfect in the delivery of their rhetoric, and yet her presence and performance never suffer from sounding rehearsed or by rote. At no time is there a feeling of confinement from the French ball of fire. There is prose that is specifically designed to paint dramatic pictures and there is humor particularly picked to elicit belly laughs, but every word spoken appears to be born in the moment, as though the thoughts are coming to Georges as she stands before us, delighted to have plucked from the air the perfect sentences to express the thoughts racing through her mind.

Isabelle Georges brings to the stage and to her show an absolute reverence for the material which she is presenting and that reverence has informed the cast members of her play, as she has chosen only the greatest to assist her in bringing all of the emotional content of every note of music heard last night. With Thomas Hubbard on Double Bass, Ray Marchica on Drums and Aaron Heick on Reeds, Georges has even greater opportunities for the buoyant celebration of the music, the stories and life, as she gets down with each of them, her admiration for their mastery showing at every turn. Her relationship with musical director and pianist Frederik Steenbrink, though, is a continual combustible marriage of musical greatness. The duo clearly has a connection and chemistry that would make jealous anyone wishing and hoping for a partner in crime and creation, and that is as it should be because Georges deserves to have a maestro who is as magnificent as she is.

It would be appropriate to make an attempt at equating her with other great entertainers of the past. Perhaps Piaf, maybe Garland, perchance Baker, conceivably Minnelli, peut etre Midler, possibly Charo, – only it doesn’t work. No comparison to another artist could ever, fully, capture the experience of watching Isabelle Georges work; but, then, that is true of each of the women whose names were just listed. They are originals, they are individuals, they are unique. That is why they stand out. And Isabelle Georges stands out. She is that rare combination of theatrical and practical that makes one memorable. Who else could stand on a stage in a sheer, beaded bustier and bare feet, singing Chansons while dancing around a stage to music created by musicians she openly praises to her audience for being hot at the same time they are talented? A diva.

And this diva CLEARLY is in love with what she does. The least self-conscious person ever to set foot on a stage, Ms. Georges is so at home that she could, conceivably, be doing this show while drunk, in her living room… but drunk on champagne, naturally. With unbridled abandon Isabelle Georges changes costumes in front of her audience, cracks jokes about her 54 Below amenities, fiercely tap dances in a four by four space, ruffles the hair of her bandmates, flirts with her audience, dispenses wisdom Yiddish, French and human, pulls faces, goofs off, makes hand puppets and silly voices, expresses love, and croons to the moon standing atop a grand piano. Watching Isabelle Georges perform for an hour is the most delicious and desirable representation of being frantically and resolutely, musically and theatrically bipolar. Being in a room when Isabelle Georges is performing is to be in the eye of the hurricane, and you will never want to leave.

Heartbreakingly, Isabelle Georges appearance at Feinstein’s/54 Below was a one-night-only performance. Hopefully Ms. Georges will return for more dates in this or any nightclub in New York City.

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