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Isabelle Georges
Isabelle Georges « Lumière sur Broadway » © photo V. Tonelli

5 janvier 2020

Article de Martine Robert dans Les Echos « La vie en rose en partage »

Chanteuse de music-hall et danseuse de claquettes hors pair, cette artiste pétillante et éclectique est aussi à l'aise dans les registres de la comédie musicale, du jazz, de la musique yiddish ou de la grande chanson française.

En témoigne son nouvel album « Oh Là Là ! », qu’elle interprète en concert.

« Isabelle Georges » : deux prénoms pour une signature vocale encore peu connue du grand public. Et pourtant, dans l’univers de la comédie musicale, du jazz, de la grande chanson française ou encore de la musique yiddish, ce timbre enjôleur est familier. Personnalité chaleureuse et lumineuse, Isabelle Georges suscite d’ailleurs des comparaisons flatteuses : on dit qu’elle a un peu de Cyd Charisse, de Zizi Jeanmaire, de Barbra Streisand, de Liza Minnelli et de sa mère, Judy Garland. Cette rousse pétulante, qui aurait pu aussi choisir une carrière lyrique, avoue elle-même avoir été biberonnée aux chansons de la star du « Magicien d’Oz » dans sa jeunesse, ce qui lui a peut-être aussi donné l’envie de devenir championne de claquettes…

Son esprit curieux a été nourri dès l’enfance d’un melting-pot de musiques et de langues, par des parents mélomanes. Et plusieurs années d’hospitalisation ont insufflé à Isabelle Georges une soif de vivre et une énergie débordante, elle qui a multiplié les leçons de chant, de danse, et de comédie au Cours Florent. D’où sa capacité à passer d’un registre à un autre, d’un auditoire à l’autre, avec une facilité déconcertante, qu’elle se produise aux Chorégies d’Orange, au Musikverein de Vienne, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Philharmonie de Paris ou au Festival d’Edimbourg… Elle est aussi à l’aise entourée de quelques musiciens touche-à-tout comme son pianiste complice, Frederik Steenbrink, ou d’un orchestre symphonique.

Entrain contagieux.

Tout juste revenue de Broadway, elle a présenté son dernier album « Oh Là Là » (Encore Music) au Théâtre des Champs-Elysées juste avant Noël, avec un entrain contagieux : elle y revisite des standards d’Aznavour, Bécaud, Nougaro, Cole Porter, Nino Rota, avec une interprétation particulièrement bouleversante de « La Vie en rose » de Piaf ou d’« Au suivant » de Brel. « J’ai choisi des chansons d’hier qui ont toujours beaucoup à dire », explique cette poétesse, autrice-compositrice notamment de l’émouvante chanson aux accents jazzy « Un amour qui se vit » : « Nous cherchions le plus beau des voyages pour aller d’âge en âge »… Avec ses instrumentistes fidèles, c’est au Bal Blomet que cette prêtresse du Music-hall va présenter de mars à avril 2020 son spectacle « C’est si bon », tiré de l’album « Oh Là Là ! », et ses shows sur Broadway. Quelques dates sont également prévues en banlieue parisienne et en région.

Par Martine Robert
Lien : www.lesechos.fr/weekend/spectacles-musique

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